Affiche 5/10 : le mythe Ferrari dans la grande histoire des CrowdStrike 24 Hours of Spa

Poster 5/10: the legend of Ferrari at the CrowdStrike 24 Hours of Spa
  • La légende de Ferrari est à l’honneur sur le cinquième des dix posters collector annonçant le centenaire des CrowdStrike 24 Hours of Spa
  • Remportée par la marque italienne, l’unique édition des années ’50 aurait pu être la dernière. Il n’en fut heureusement rien !
  • Le cheval cabré à nouveau parmi les favoris pour cette édition du centenaire

« Le auto da corsa non sono né belle né brutte. Diventano belle quando vincono. » Cette déclaration d’Enzo Ferrari, que l’on pourrait traduire par « Les voitures de course ne sont ni belles ni laides. Elles deviennent belles quand elles gagnent. » apparait au pied du célèbre Raidillon sur le cinquième des dix posters collector annonçant l’édition du centenaire des CrowdStrike 24 Hours of Spa. 

Vous l’avez compris, c’est le cheval cabré qui est mis à l’honneur sur cette nouvelle affiche à la gloire de l’un des constructeurs les plus prestigieux de la planète. À l’avant-plan, on distingue évidemment la Ferrari 296 GT3 aux couleurs d’AF Corse et de Francorchamps Motors qui visera la victoire les 29 et 30 juin prochains. À ses côtés, c’est la Ferrari 375 MM Pininfarina Berlinetta qui escalade le Raidillon. Comme le rappelle la couronne de lauriers, c’est la voiture qui s’est imposée en 1953 aux mains du champion du monde de Formule 1 Giuseppe Farina et d’un futur détenteur du titre mondial, Mike Hawthorn. Alors que l’on fête les 100 ans des CrowdStrike 24 Hours of Spa, il faut se souvenir que cette 15e édition du double tour d’horloge fut la seule mise sur pied dans les années ’50… et qu’elle a bien failli être la dernière tant ce fut un fiasco financier pour les organisateurs ! Heureusement, l’épreuve est revenue au calendrier en 1964 et elle ne l’a plus jamais quitté depuis.

Cette victoire de 1953 était la deuxième de Ferrari après celle de la 166 MM de Luigi Chinetti et Jean Lucas en 1949, deux ans après la création de la marque. Il fallut ensuite attendre plus de 50 ans – et le retour des GT à la place des voitures de tourisme – pour voir Ferrari revenir au palmarès avec le succès en 2004 du quatuor Luca Cappellari/Fabrizio Gollin/Lilian Bryner/Enzo Calderari sur la mythique Ferrari 550 GTS Maranello de la BMS Scuderia Italia. Encore une année qui se distingue dans l’histoire de la classique ardennaise : c’est en effet à ce jour la seule victoire au classement général d’une pilote féminine sur les CrowdStrike 24 Hours of Spa.

Depuis, Ferrari a décroché un quatrième triomphe en 2021 lors de l’une des plus belles éditions de ces 100 ans d’histoire. C’est en effet à moins de 10 minutes de l’arrivée qu’Alessandro Pier Guidi (associé à Nicklas Nielsen et Come Ledogar sur une 488 GT3) avait pris l’avantage sur Dries Vanthoor et son Audi. Un final disputé dans des conditions météorologiques extrêmes, qui est encore dans toutes les mémoires !

Pour sa deuxième participation avec la 296 GT3, nul doute que Ferrari sera de nouveau parmi les candidats à la victoire cette année. Cette affiche collector (déjà en vente dans la rubrique merchandising et qui sera aussi proposée sur place) pourrait donc prendre encore plus de valeur le dimanche 30 juin en fin de journée.

Le saviez-vous ?

Le cheval cabré inauguré aux 24 Heures de Francorchamps 1932

Ce n’est pas en tant que constructeur qu’Enzo Ferrari a inscrit pour la première fois son nom au palmarès de la grande classique belge de l’endurance, mais bien en tant que patron d’équipe. En 1932, les deux Alfa Romeo engagées par la Scuderia Ferrari ont en effet dominé les débats pour emmener un triplé de la marque italienne.

C’est justement lors de cette édition 1932 des 24 Heures qu’Enzo Ferrari a fait peindre pour la première fois un cheval cabré sur ses voitures. Mais d’où vient ce symbole devenu l’un des emblèmes les plus mythiques de toute l’histoire de l’automobile ? D’une rencontre entre Enzo Ferrari et les parents de Francesco Baracca, l’un des cracks de l’aviation italienne qui a particulièrement brillé durant la première guerre mondiale avant de mourir au combat en juin 1918.

Francesco Baracca faisait peindre sur ses avions ce cheval cabré. C’est la mère du regretté pilote de chasse qui, en 1923, avait suggéré à Enzo Ferrari de reprendre ce symbole sur ses voitures de course, estimant que ça lui porterait chance. Celui qui allait devenir le « commendatore » le fit pour la première fois en 1932, neuf ans après cette rencontre. Pour participer à celles que l’on appelait alors les 24 Heures de Francorchamps, Enzo Ferrari conserva le cheval cabré noir et ajouta en fond un jaune vif qui est la couleur de la ville de Modène.

Au moment de passer la ligne d’arrivée le dimanche 10 juillet 1932, Antonio Brivio et Eugenio Siena s’imposaient devant leurs équipiers Piero Taruffi et Guido D'Ippolito. Le cheval cabré avait en effet porté chance à Enzo Ferrari et ses hommes ! Quinze ans plus tard, quand il créa sa marque en 1947, l’Italien l’intégra logiquement à son logo. La légende était en marche.